Inspiré par différentes pédagogies actives dans l’apprentissage des enfants, Célestin Freinet met au point une nouvelle alternative à l’enseignement traditionnel. Au même titre que les pédagogies actives Montessori ou Steiner-Waldorf, l’enseignement actif ou alternatif de Freinet (1) s’ajoute également au répertoire. Désormais, ce n’est plus à l’enfant de s’adapter au système éducatif, c’est l’enfant même qui est placé au cœur de celui-ci. En quelques années, la nouvelle méthode d’enseignement active de Freinet transforme l’univers éducatif des enfants jusqu’à être reconnue par l’Éducation nationale. Zoom sur les points essentiels de l’enseignement Freinet.
Les grandes idées de la pédagogie active Freinet
L’origine de l’enseignement alternatif de Freinet est en quelque sorte une histoire de famille. Freinet, alors instituteur, découvre en 1934 que sa fille Madeleine réussit à prendre possession de l’orthographe et à aborder la lecture sans aucune leçon traditionnelle. Cette prouesse quasi naturelle sera le début d’une expérience qui fera naître les principes fondamentaux de la pédagogie de Freinet : la libre découverte et le tâtonnement. Sa femme Élise se verra ensuite confier le soin de développer le sens artistique des enfants.
Dans le tome 2 de ses Œuvres pédagogiques (éditions du Seuil), Célestin Freinet illustre de façon simple les principes de son nouvel enseignement alternatif. « C’est en marchant que l’enfant apprend à marcher ; c’est en parlant qu’il apprend à parler ; c’est en dessinant qu’il apprend à dessiner. Nous ne croyons pas qu’il soit exagéré de penser qu’un processus si général et si universel doive être exactement valable pour tous les enseignements, les scolaires y compris ».
Un programme souple et plus libre
Contrairement aux écoles Montessori et Steiner-Waldorf, l’enseignement alternatif de Freinet privilégie plus cette expression libre. Aucune directive précise n’est donnée comme dans l’enseignement traditionnel, on laisse libre cours à la découverte, à la création, aux échanges et aux discussions. L’objectif est de faire ressortir l’originalité de l’enfant, notamment à travers des dessins réalisés ouvertement sur de plus grandes surfaces que celles des cahiers scolaires. L’instituteur délègue ainsi une « responsabilité » à l’enfant, il l’accompagne, l’écoute ou l’initie juste avec des techniques de travail.
Ainsi, l’apprentissage de l’instituteur par répétition est écarté pour faire place à une plus grande autonomie de l’apprenti. Celui-ci peut ainsi développer ses capacités hors du cadre hiérarchique traditionnel « élève/instituteur ». L’enfant progresse considérablement puisqu’il devient inutile d’apprendre par cœur une chose qu’il a lui-même découverte grâce au tâtonnement. Il s’en souvient tout naturellement.
Des classes modulables dans la pédagogie active de Freinet grâce aux mobiliers 3.4.5.
Agrémentée par l’Éducation nationale, la pédagogie Freinet s’illustre dans le monde comme une alternative parfaite de l’enseignement traditionnel. Mieux, des mobiliers ont été spécifiquement créés afin de soutenir cette nouvelle forme d’apprentissage libre. Le design des mobiliers 3.4.5. a été revu afin de pousser la créativité des enfants au maximum grâce à un échange de groupe entre 3, 4 ou 5 enfants. Les projets d’enseignement en cours peuvent ainsi s’organiser ensemble.
(1) Sources: https://www.lci.fr/societe/ecole-la-methode-freinet-cette-pedagogie-alternative-qui-a-convaincu-l-education-nationale-2080844.html